Par Camille Roy-Houde
Ma richesse c’est
Les rivières
Claires
Douces
Rapides
Rocailleuses
Poissonneuses
Et potables.
C’est aussi les
Petits fruits
Qui arborent les
Sentiers.
Rose des vents du
Marcheur
Cueilleur.
C’est la forêt
Ses verts
Mousses
Tendres
Feuillus
Vifs
Et épines
Jades.
C’est les parfums
Ronds et complexes
Des conifères
Et des boulots
Après l’orage.
Puis, c’est le silence
Du vent
Des étoiles
Et du lichen
Qui vieillit
Doucement.
À l’air frais.
C’est le doux son
De mes pas
Qui craquent
Sur la terre
Et les branches.
C’est mon coeur
Tambour
En suspend :
Écoute et appel du gibier
Que je réapprends à
Chasser.
C’est aussi la beauté
Terrible
Des fracas.
De la foudre
Et des ressacs de
Tempêtes.
Échos de prières.
Cris de guerriers.
Oui
Ma richesse c’est
La redécouverte
De mes traditions
Mi’kmaq.
Oubliées.
De mon lien à la terre
Au ciel
Et au feu
Sacrés de mes
Ancêtres.
C’est
Ce lègue de sagesses
De connaissances
Et de
Reconnaissances.
Car oui
Ma richesse c’est
Ce territoire
Sain
Généreux
Et
Vivant.