El Botinière ⁞ Association Al Badil (Tunisie)

Présenté par

Concept et mise en scène : Selim Ben Safia Chorégraphie : Selim Ben Safia et Marwen Errouine Création musicale : Hazem Berrabah Interprétation : Anissa Daoud, Fetah Khiari, Mohamed Chniti, Mariem Bouajaja, Marwen Errouine, Houda Riahi La boutonnière, nom d’un cabaret mythique du centre-ville de Tunis, est une pièce chorégraphique qui laisse découvrir le monde de la nuit et des noctambules. Le décor est réduit à son minimum car l’essentiel se joue ailleurs : un DJ derrière ses platines, et au centre de la scène six danseurs venus de Tunisie, trois femmes, trois hommes, six vies, six histoires uniques. Les six personnages évoluent selon le ballet très codifié de la séduction telle qu’on pouvait le rencontrer dans les cabarets d’autrefois. Au-delà de l’aspect immédiatement entraînant de la chorégraphie et des musiques qui portent vers la transe, le chorégraphe interroge la société tunisienne dans son rapport ambigu aux corps sensuels, aux corps excitants et excités, à ces corps qui s’exposent et se dénudent, qui se cherchent et qui s’offrent, qui se repoussent et qui s’affrontent. Tout ceci régi par les côtés sombres d’une société arabo-musulmane patriarcale et tourmentée. La boutonnière revisitera l’intérieur de cet espace sacré de la luxure qu’est le cabaret où errent celles et ceux qui ne se montrent au grand jour. Plongez dans des scènes théâtrales fascinantes rythmées par une danse démesurée sur des musiques populaires électro-orientales mêlant le soufi et le profane. Présentée en France, au Maroc, au Mali et en Tunisie, l’œuvre du chorégraphe et metteur en scène Selim Ben Safia est née de la volonté d’offrir de nouvelles avenues aux artistes tunisiens. Lançant des ponts entre les cultures et démocratisant l’art, El Botinière est un projet plus grand que lui-même, qui rassemble la Tunisie tout entière. La représentation sera suivie d’une rencontre avec les interprètes. « […] un théâtre-danse démesuré et immodéré projetant les images vers une autre dimension […] » – Meysem Marrouki, La Presse de Tunisie